14210 AMAYE-SUR-ORNE








Eglise de l'Assomption de Notre-Dame
Nichés à mi-côteau entre le haut d'Amayé et le Pont du Coudray, l'église et son cimetière sont entourés d'Ifs taillés formant une clôture rustique.
La nef et le chœur présentent des périodes de construction s'étalant sur plusieurs siècles. Des pans de murs de la nef sont faits de maçonnerie ancienne remontant à l'époque romane. Le chœur de style gothique primitif a d'élégantes lancettes principalement dans les murs Nord. L'église d'Amayé était placée sous l'invocation de la Vierge Marie.
Au 17ème, deux imposants reliquaires des saints Faustin, Placide, Libéral, Victorin avaient été obtenus de Rome par l'Evêque de Bayeux. La révolution puis les destructions de 1944 vont modifier les lieux, détruisant toiture, vitraux. L'église deviendra alors un vaste chantier pour sa remise en état.

Amis visiteurs passant la grille d'entrée, regardez au-dessus du porche la statue de la vierge avec à ses pieds une reproduction du théâtre « Hébertot » de Paris. Ceci expliquant cela, il faut savoir qu'un généreux mécène Jacques Hébertot, de son nom de scène, a contribué à la restauration de l'église dans les années 50. Jacques Daviel de sa véritable identité avait noué des liens avec la commune d'Amayé, c'est ce qui motivera son engagement à aider financièrement à la restauration.
vitrail 2
Sous le porche, accroché au mur un beau christ en bois du 17ème. Depuis une centaine d'années, il a été retiré d'un arbre du cimetière, pour être sauvegardé.
La nef avec ses vitraux est ainsi devenue le sanctuaire des Saints Normands notamment ceux du Calvados. Ils ont tous été réalisés par l'atelier Degusseau d'Orléans et mis en place en 1953. Les dix vitraux représentent sous les traits de personnages contemporains dont Hébertot : St Vigor évêque de Bayeux,St Clair, St Alnobert, les Bienheureux Lanfranc et Jean Soreth, Ste Honorine, Jean Eudes, le Bienheureux Thomas Jean Monsaint, Ste Thérèse de Lisieux et le dixième, cathédrale et église de Lisieux, Basilique Ste Thérèse, Douvres la Délivrande, la chapelle du sacré cœur d'Amayé (détruite début des années 60).
Toujours dans la nef, le chemin de croix où chaque station est présentée dans un cadre doré à la feuille d'or. Il a été offert fin 19ème par Georges Hain, généreux donateur du château des Vaux au diocèse de Bayeux pour servir de maison de retraite aux prêtres âgés durant plus de 70 ans. Le grand tableau au dessus de l'entrée représente la sainte famille.
Dans le chœur, le maître autel a remplacé fin 19ème un autre du 17ème.
La sacristie a été reconstruite après la destruction par les bombes de 1944.

Amayé a connu, comme beaucoup d'autres paroisses de la région, un rite d'isolement volontaire bien particulier. Au pied du mur du chœur entre deux contreforts, il existait une petite cellule pour une recluse. Après avoir été murée à l'intérieur, elle ne communiquait plus que par trois petites ouvertures, deux à l'extérieur pour recevoir ses repas et l'éclairage, la troisième ouvrait sur le chœur lui permettant d'assister aux offices et recevoir la communion.
Le porche d'entrée est surmonté du clocher où sonnent les trois cloches. Elles ont remplacé de plus anciennes fin 19ème. L'abbé Hatat était curé de la paroisse. Il a très largement contribué à la rénovation de l'église, ses initiales figurent sur le pavage de l'église. On lui doit aussi le monument de la Vierge route d'Evrecy.